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Une réponse Anarchiste au débat sur la liberté d’expression

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Rai Ling. Article original : An Anarchist Response to the Free Speech Debate, 1 novembre 2018. Traduction Française par Rosen.

Introduction

Autrefois défendue par les anarchistes, le libéralisme, et la gauche en son ensemble, la liberté d’expression, ces derniers temps, est devenue un argument de droite. Là où le mouvement pour la liberté d’expression des années 60 s’opposait aux sanctions gouvernementales et à la répression des manifestations et des opinions contestataires, la droite aujourd’hui se concentre principalement sur les questions suivantes : les figures politiques de droite se voyant refuser l’accès aux plateformes médiatiques, la censure sur les réseaux sociaux, l’utilisation d’accusations telles que « raciste » ou « transphobe » pour taire les voix contestataires, et les antifascistes confrontant les manifestations d’extrême droite, parfois avec violence. Mais les préoccupations de la droite pour la « liberté d’expression » ne sont pas justifiées et ont très peu à voir avec une liberté politique significative.

Jusqu’à maintenant, le libéralisme a traité le principe de liberté d’expression comme un droit sacro-saint. Par conséquent, la question a été souvent approchée en citant des conventions juridiques, en faisant valoir que les entreprises privées n’ont aucune obligation légale de donner une plateforme ou un travail à des personnes de droite participant propageant des discours haineux, définis comme des « discours qui attaquent une personne ou un groupe sur la base d’attributs d’origines ethniques ou nationales, sur la base de l’orientation sexuelle, des handicaps ou du genre ». Ainsi, personne n’enfreint la liberté d’expression de qui que ce soit en licenciant ou en retirant des plateformes les individus haineux. Les anarchistes pourraient vaguement reconnaître cela car même sans intervention étatique, ces pratiques en reviennent aux questions de la libre association. Nous avons nous aussi tendance également à nous opposer aux « discours haineux », mais nous ne souhaitons pas voir l’État se mêler de ces questions. Nous préférons plutôt la libre association et l’action directe décentralisée pour faire respecter les libertés et combattre la haine. L’utilisation de l’action directe pour supprimer des plateformes médiatiques les figures d’extrême droite s’aligne aisément avec la praxis anarchiste puisqu’elle rejette implicitement l’autorité de l’État et reconnaît également que l’État ne veut pas se battre en notre nom.

Cette réponse est usuellement inapte à apaiser les gens de droite, qui affirment que ces pratiques les force malgré tout à se taire d’une manière ou d’une autre, ou bien se plaignent des normes culturelles imposées par les « SJW » qui seraient à l’origine en premier lieu de ces pratiques de censure. Ceci n’est cependant pas un argument à propos de la liberté d’expression mais touche plutôt la question de ce qu’est ce qui constitue un discours acceptable. La droite n’est pas réellement passée sous silence, en particulier si l’on la compare aux universitaires de gauche radicale qui sont régulièrement licenciés pour leurs opinions. Des figures comme Noam Chomsky et Norman Finklestein ont été effectivement boycottées par les médias mainstream tandis que des gardiens du statu quo soutenus par les institutions comme Jordan Peterson sont régulièrement à l’antenne. Cependant, pour le bien de notre argumentation, prenons l’hystérie de masse au pied de la lettre et abordons le problème de front.

Une approche anarchiste à la liberté d’expression

Les anarchistes ont historiquement été les champion.nes de la liberté d’expression, combattant la censure gouvernementale et les lois antisyndicales. Cependant, nous approchons la question d’une autre façon que le libéralisme, en rejetant le légalisme qui permet aux plateformes privées de ne pas être responsables des propos des utilisateurices, et oblige les entités publiques à accepter tout intervenant.e, ce qui conduit régulièrement les institutions à mettre en avant des figures d’extrême droite comme Richard Spencer. Je proposerai à la place un cadre différent : le dialogue ouvert comme phénomène décentralisé, bottom-up et stigmergique, fondé sur l’échange réciproque, en opposition à l’application étatique du dialogue. Les anarchistes ne souhaitent pas altérer superficiellement la conception étatique du dialogue en pointant du doigt ce qui doit ou ne doit pas être autorisé a priori, mais en rejetant cette formule en bloc. En niant l’autorité, nous abolissons le statut élevé que l’état a donné au discours publique, à la propriété, à l’identité nationale, etc., ainsi que la dynamique de pouvoir fortement biaisé qui réprime les voix des groupes marginalisés et amplifie les voix des groupes riches et puissants, un point développé dans Rolling Thunder :

Il ne peut pas y avoir de véritable libre expression hormis entre personnes égales – entre des partis que ne sont pas seulement égaux devant la loi, mais qui ont également un égal accès aux ressources et un droit d’expression égal dans le monde qu’ils partagent. Peut-on vraiment dire qu’une employée est aussi libre de s’exprimer que son patron, si ce dernier peut lui retirer sa source de revenus ? Deux personnes sont-elles également libres d’exprimer leur point de vue si l’une a accès à un réseau d’information et que l’autre n’a même pas les moyens de photocopier des tracts ? Aux États-Unis, où les dons aux candidat.es aux élections sont une forme de liberté d’expression, plus vous avez d’argent, plus vous pourrez exercer cette « liberté d’expression ». Comme le dit le slogan, freedom is not freeLa liberté n’est pas libre/gratuite »), et cela n’est nulle part plus clair qu’avec la liberté d’expression.

En mettant l’accent sur l’échange réciproque dans le dialogue, nous mettons en avant la subjectivité tout en repoussant les formes de discours absolutistes qui cherchent à invalider les identités des gens, à les déshumaniser et à justifier l’oppression. La parole n’est pas un droit donné par l’État, mais une capacité que nous avons toustes. Cela signifie que chacun.e serait libre de s’exprimer comme iel l’entend, mais que personne n’est au-delà de la responsabilité, ce qui peut les amener à voir leurs opinions confrontées ou à être déplatformé.

Le premier contre-argument qui vient à l’esprit est que la liberté d’expression comme phénomène bottom-up, ascendant, peut facilement se transformer en tyrannie de la majorité. Je répondrais que la censure de masse n’est pas possible sans recourir à une autorité centralisée (un état) avec la capacité de contrôler uniformément tout le monde et de dicter et appliquer des règlements. Les personnes ayant des opinions perçues comme repoussantes pour la société dans son ensemble seraient toujours libres d’exprimer leur opinion en ligne ou en privé ; toute société donnée a un large éventail d’espaces répondant à une variété de points de vue et d’opinions. De façon plus importante encore, faire taire, de façon active ou passive, certains points de vue, ne fait que simplement refléter les normes du discours quotidien qui existe dans toutes les sociétés, souvent incarnées dans le droit. Par exemple, les États-Unis ont des lois relatives à l’obscénité, à l’incitation à la violence, à la violation des droits d’auteur, à la censure de la presse en temps de guerre, aux lanceurs d’alertes et aux restrictions imposées aux personnes incarcérées. De façon générale, la censure serait beaucoup moins courante dans le contexte d’une société anarchiste.

Pourquoi déplatformons-nous ?

Si une société non-étatique est susceptible de rejeter des idées qui reposent sur, justifient ou poussent à des formes de domination telles que la transphobie, le racisme, l’homophobie, la misogynie et le nationalisme, il est important de présenter le raisonnement derrière notre rejet des discours haineux.

1. Les démagogues de droite étant déplatformés et la censure sur les réseaux sociaux

Les discours ne prennent pas toujours place dans un système fermé, dans le vide ; en soutenant certaines voix, nous pouvons en supprimer d’autres. Considérez un lieu de travail hostile où l’on questionnerait constamment l’identité de genre des travailleureuses trans ou où l’ont fait des commentaires racistes. Dans un tel milieu, si un.e employeureuse refuse d’agir au nom de la liberté d’expression, il est probable que les personnes victimes de ces comportements s’isoleront ou bien seront chassées du lieu de travail.

Dans ce cadre, la liberté d’expression n’est pas une question de supporter sans aucune question un principe sacré sans aucun regard sur ce qui est exprimé. Nous devrions plutôt aller au delà des principes et considérer les dynamiques de pouvoir sous-jacentes à travers lesquelles la « libre » expression peut en revenir à l’oppression. La liberté d’expression n’est pas toujours un principe neutre, non seulement à cause dusystème massif et bien financé de propagande qui propage des théories d’extrême droite, mais aussi du fait du phénomène par lequel les discours haineux font taire les groupes marginalisés.

Ainsi, plutôt que de défendre et d’appliquer la liberté d’expression en bloc, nous devrions entreprendre une approche plus nuancée et considérer quelles voix nous voudrions prioriser. En d’autres termes, il s’agit vraiment de choisir notre camp – quelle parole souhaitons-nous défendre ?

Des questions portant sur des sujets comme l’existence de l’holocauste ou le droit aux personnes trans d’être correctement genrée ne méritent pas le bénéfice d’une plateforme. Non seulement parce que ces sujets de discussion vont faire taire les voix des personnes concerné.es, mais aussi parce que ces questions n’ont aucun intérêt académique et n’apportent rien à la discussion. Une personne juive ne devrait pas avoir à débattre avec des gens favorables au nazisme sur la question de savoir si elle devrait être gazée ou non, une personne racisée ne devrait pas avoir à réfuter le fait qu’elle appartient à une espèce différente, et une personne transgenre ne devrait pas avoir à défendre la validité de son identité de genre. Ces débats ne sont pas appropriés dans un contexte académique où les personnes juives, racisées, transgenres viennent pourapprendre et non pour défendre leur droit d’exister.

Les réseaux sociaux traditionnels devraient viser de telles normes. S’ils donnent la possibilité aux utilisateurices de créer de véritables chambres d’échos, les plateformes qui visent à construire des environnements inclusifs devraient prendre le choix de supprimer les comptes promouvant des discours haineux, pour pouvoir combattre la normalisation de ces derniers. Bien sûr, cela ne signifie pas que les points de vue haineux n’auront nulle part ailleurs où aller sur internet.

Bon nombre des questions soulevées ont déjà été en grande partie résolues par leurs domaines de recherche respectifs ; l’histoire, les études de genre, la biologie, les études post-coloniales, etc. Prenons par exemple le débat sur l’identité trans ; le genre et le sexe sont différents, les conceptions dichotomiques du sexe sont coupables d’essentialisme, le genre est mieux visualisé sous la forme d’un spectre et il existe des marqueurs biologiques relatifs à la transidentité (et qui peuvent encore n’être qu’une petite partie d’une image beaucoup plus large). Des personnes telles que Ben Shapiro qui refusent sciemment de reconnaître l’énorme masse de preuves existantes n’ont rien à ajouter à la discussion hormis des mensonges.

Le refus de l’université de Yale de renouveler le contrat d’emploi de David Graeber du fait de sa participation à Occupy n’a pas été un sujet de critiques scandalisées de la part de cette droite soi-disant favorable à la « liberté d’expression ». Et pourtant, il y a chaque fois un mouvement massif d’indignation à chaque fois que des crétins sont licenciés pour des commentaires misogynes comme James Damore ou bannis des réseaux sociaux pour harcèlement comme Alex Jones. Regardons les choses bien en face, bien que souvent authentique, l’indignation à propos des restrictions de la liberté d’expression sont le plus souvent sélectionnées en fonction des positions idéologiques. Aujourd’hui, l’idéologie sous-jacente qui motive l’extrême droite n’est pas celle d’une enquête académique ouverte, mais la haine, chose que les soi-disant « libéraux classiques » (« classical liberals ») (ou racistes ne s’assumant pas) n’ont pas saisi avant de soutenir l’extrême droite.

Un bon exemple de cette dynamique peut être trouvée dans la récente polémique à propos de l’ouvrage de Bruce Gilley « The Case for Colonialism » (« En faveur du colonialisme »), ce qui avait aboutit à la réception par l’éditeur de Third World Quaterly de lettres de menaces. En cherchant des commentaires de droite sur le sujet, j’ai trouvé un petit article d’opinion qui se contente de contourner la question, en affirmant que le contrarianisme insipide serait important pour le discours universitaire. Oui, des millions de personnes sont mortes, mais quid des chemins de fer ? Et si le colonialisme ne s’était pas produit ? Ces questions servent à rétrospectivement prendre la défense de l’oppression et du génocide et de la suppression de l’expérience des personnes colonisées, qui après des décennies de répression font désormais face à des académicien.nes essayant de justifier leur souffrance. Pour celleux qui défendent cette conception fade et édulcorée de la liberté d’expression, il n’y a pas de contextes sociaux dans lesquels le débat académique prendrait place. De plus, même au sein du cercle académique, le document manquait de rigueur. Pour une réponse critique à l’article de Gilley, vous pouvez lire Nathan J. Robinson, de Current Affairs, qui démonte dans « A Quick Reminder of why Colonialism was Bad » plusieurs des arguments pro-colonialisme.

2. L’utilisation d’accusations telles que « raciste » ou « transphobe » servant à taire les voix dissidentes

Les gens de droite qui comprennent l’impact de ces termes reproduisent involontairement les arguments utilisés par les groupes marginalisés pour justifier le fait de déplatformer les discours haineux. Il est certainement vrai que le fait de rejeter et ignorer les discours transphobes, racistes ou islamophobes a l’effet implicite de réduire au silence celleux qui les tiennent. Cependant, s’il est vrai que nous devrions faire attention au risque posé par les fausses accusations, il n’y a franchement aucune discussion à avoir avec des groupes qui promeuvent la haine, car les effets négatifs d’un discours complètement débridé vont dans les deux sens.

Jordan Peterson en vient à cette conclusion lorsqu’il examine le mot « islamophobie ». Dans son interview il affirme s’opposer à tout ce qui pourrait « limiter ce qu’on a le droit de dire que ce soit de façon implicite ou explicite », défendant ainsi cette même conception absolutiste de la liberté d’expression que je rejette. Il continue, « Je vois [l’islamophobie] comme un mot répréhensible ; je n’aime pas ce mot car la phobie a une signification médicale/psychologique et ce mot a été réapproprié pour un usage idéologique et appliqué à tout les conflits émotionnels ou idéologiques entre différents groupes d’identités… il est structurellement manipulateur. » Ici, l’observation de Peterson est techniquement vraie ; cependant ce qu’il fait n’est pas défendre un principe neutre mais plutôt choisir un camp. Plutôt que de défendre la liberté d’expression des personnes musulmanes, il choisit de se ranger du côté des différentes « phobies » qui mettent en avant des généralisations déshumanisantes, rejettent la subjectivité d’autrui (au profit de leur propre subjectivité) et plus ou moins explicitement ou implicitement défendent l’usage de la violence et des programmes tels que la déportation de masse. La question de savoir si certaines idées doivent faire l’objet d’une discussion relève du choix de chaque forum individuellement. Si ces points de discussion peuvent être les bienvenus dans les domaines dominés par la droite politique, nous n’avons aucune obligation de leur faire preuve de la même courtoisie.

3. Les antifascistes confrontant violemment les rassemblements d’extrême droite

Avec cette dernière question, notre discussion passe du domaine de la parole à celui de l’action. Lorsque les antifascistes s’organisent dans la rue, iels se mobilisent généralement contre des personnes se revendiquant souvent ouvertement favorables au nazisme, au nationalisme blanc, et l’alt-right, et qui soutiennent la violence et agissent selon leurs intentions. La rhétorique d’extrême droite consiste souvent en des menaces directes que nous n’avons aucune raison d’ignorer à la lumière des évènements récents. Aujourd’hui, même les rassemblements organisés par des éléments moins extrémistes sont régulièrement récupérés par l’extrême droite qui s’en servent pour recruter et répandre leurs idées.

Aux États-Unis, l’extrême droite a été responsable de 73% des attaques terroristes depuis 2001. À un évènement à Seattle où Milo Yiannopoulos était présent, un supporter de Trump a tiré sur un militant antifasciste et l’a blessé, à Portland une personne d’extrême droite a poignardée deux passagers d’un train, et bien sûr il y a Charlottesville. Plus tôt ce mois-ci, les Proud Boys, un groupe connu pour ses actions violentes à Portland, ont attaqué trois personnes à New York, qui furent ensuite arrêtées par la police. Plus récemment encore, un néonazi a tué 8 personnes dans une synagogue à Pittsburgh.

Permettre à ces gens de s’organiser librement et en public, de former des réseaux et de recruter des membres n’est pas une option car cela pose une menace pour la sécurité d’autrui. Les mouvements limités à internet ne parviennent usuellement pas à avoir un impact si les membres restent anonymes et ne peuvent se faire mutuellement confiance. Et effectivement, les groupes de discussion d’extrême droite en ligne finissent régulièrement par faire fuiter des informations et compromettre l’identité et les tactiques des membres. S’organiser et se rencontrer en personne est important pour créer un momentum. C’est précisément pourquoi l’extrême droite a ces rassemblements en premier lieu. Avec ces considérations à l’esprit, empêcher la tenue des rassemblements fascistes peut être considérée comme indistinguable de l’autodéfense.

Bien que les réseaux fascistes en ligne ne sont pas aussi visibles et ne donnent pas autant de momentum que l’organisation dans le monde réel, ils facilitent néanmoins l’extrémisme et encouragent les individus à commettre des actes violents. Par exemple, «gab.ai», l’autoproclamée « plateforme pour la liberté d’expression » où était actif le tireur de Pittsburgh, fonctionne comme un twitter spécifiquement dédié au nazisme, fournissant un moyen de librement réseauter. Après la fusillade, le site avait été déplatformé par son hébergeur web et son processeur de paiement. Malgré le fait que le fondateur du site ai décrit à tort cela comme une atteinte à la liberté d’expression, les personnes juives et racisées et les autres minorités sont définitivement beaucoup plus en sécurité et plus libres avec gab.ai désormais défunt.

Si certain.es d’entre nous ont le luxe de ne pas être en contact avec l’extrême droite, beaucoup n’ont pas ce privilège. L’État refuse de mettre fin à leurs rassemblements, collaborant bien souvent avec l’extrême-droite pour réprimer les antifascistes. À Berkeley la police s’est coordonnée avec des néonazis contre des militant.es antiracistes et a utilisé une force quasi létale contre les antifascistes à Portland pour protéger les fascistes. Il en revient ainsi aux communautés de recourir à l’action directe pour se défendre contre la menace bien légitime qui pèse sur l’intégrité physique des personnes ciblées par les fascistes.

Depuis le début de la vague récente de rassemblements, beaucoup de gens se sont mis à questionner les antifas sur des bases tactiques, en argumentant que les tactiques violentes ne feraient qu’augmenter la visibilité des discours et idées de droite, un point que nous devrions effectivement prendre sérieusement. Cependant, pourquoi ne pas demander directement à Richard Spencer, le de facto leader de l’alt-right, ce qu’il en pense ? Spencer a attribué la fin de sa tournée d’universités à antifa et a déclaré qu’« antifa est en train de gagner ». Le rassemblement « Unite the Right 2 » n’a eu qu’une vingtaine de participants et Milo Yiannopoulos ne semble pas souhaiter continuer ces rassemblements par crainte des violences potentielles.

Conclusion

Conceptualisée du point de vue anarchiste, la liberté d’expression prend forme au sein d’un cadre de réciprocité, où les différentes parties s’engagent dans un dialogue mutuellement bénéfique. Dès le moment où ce dialogue perd cette caractéristique, les participant.es sont libres de se retirer de la relation sociale ou se défendre si le besoin s’en fait sentir. Aujourd’hui la liberté d’expression, que ce soit pour le libéralisme ou la droite, est posée comme un principe a priori, qui est contingent à l’autorité et ignore le fait que certaines formes d’expression en répriment d’autres. Il est temps d’aller au delà de ces visions étroites et comprendre qu’en réalité la « liberté d’expression » n’est pas la véritable question, mais bien plutôt qu’elle agit comme écran de fumée au service de réacs qui en profitent pour mettre en avant leurs discours et répandre leurs idées.

The Center for a Stateless Society (www.c4ss.org) is a media center working to build awareness of the market anarchist alternative


Source: https://c4ss.org/content/54326


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